ACTIVITE « MILITAIRE » AUX L.T.T.
Par J-P. Lefebvre et J-P. Jama
1) Démarrage de l’activité
Dans les années 1950, l’Administration militaire, à travers la Section d’Etudes et
Fabrication des Télécommunications (SEFT) au Fort d’Issy les Moulineaux, a recherché
des sociétés Françaises oeuvrant dans le domaine Télégraphique. Elle s’est tout
naturellement adressée à la société L.T.T. spécialiste dans l’étude et la fabrication
de matériels télégraphiques « civils ».
L.T.T. a relevé le défit et a accepté de diversifier ses activités et surtout de
prendre en compte les contraintes liées à la réalisation de produits « militaires ».
LT.T. a du s’adapter et s’équiper pour étudier et produire des matériels qui
satisfassent bien sûr le Cahier des Charges Techniques, mais aussi tous les paramètres
d’environnement et de tenue aux essais : climatiques (hautes et basses températures,
stockages, chaleur humide), mécaniques (secousses, vibration, chocs), immersion ,
quadrillage peinture, etc … A cela il faut ajouter les normes de documentation
technique très différentes et plus contraignantes.
C’est au laboratoire de Mr MANIERE que cette activité a été confiée, sous la
responsabilité de Mr VAN HESPEN. Il faut noter que ce dernier consacrera tout le
reste de sa carrière à manager le développement des équipements et systèmes militaires.
Pour quelqu’un qui n’a pas fait de service militaire ce n’est pas mal !!!!
2) Historique et Réalisations :
Les faits les plus marquants concernant l’activité « militaire » chez L.T.T. peuvent se résumer ainsi :
Ces années 1950 ont vu la notification de contrats pour l’étude des matériels suivants :
- Convertisseur télégraphique 1ère génération appelé « Bivocal »
Cet équipement assure la transmission simultanée d’une liaison téléphonique et d’une liaison télégraphique
sur une voie téléphonique passant les fréquences 300 à 3400Hz.
- Alimentation 24 Volts (BA-303) : Equipement étudié par MM. ALMERAS et VAN HESPEN
L'équipement est contenu dans un petit coffret (KO-415).La source d'énergie est le secteur alternatif 127
ou 220V. 50 Hz. Une batterie de secours associée est commutée automatiquement en cas de panne du secteur.
La batterie est entretenue en charge par le tiroir d'alimentation.
II permet d'alimenter simultanément de 1 à 6 organes ; les multiplex téléphoniques (QFTC-3, QFTC-8 et QFTC-9),
le multiplex télégraphique (QFTC-4), les convertisseurs télégraphiques
(QFMX-6 et QFMX-401), les translateurs télégraphiques (QFMX-402) et les ensembles mixtes (QFMX-412), sous une
tension de 22 à 30 V jusqu'à une consommation maximale de 120 W.
- Télégraphie harmonique 4, 8, 12 voies (QFTC-4)
L'équipement de télégraphie harmonique 4 voies QFTC-4 est installé dans un grand coffret (KO-247)
(570 x 310 x 440 mm) .Il permet de transmettre 4 voies de télégraphie par modulation à déplacement
de fréquence en utilisant la bande téléphonique standard 300-3400 Hz. L'association de deux ou trois
coffrets permet de réaliser un équipement terminal à 8 voies ou à 12 voies.
Les caractéristiques techniques sont :
- Espacement entre fréquences centrales : 240 Hz
- Fréquence centrale de la première voie : 480 Hz
- Modulation par déplacement de fréquence : ± 60 Hz
- Vitesse de transmission : jusqu'à 100 bauds
- Niveau émission : - 1,70 N (en 4 voies) - 2,25 N (en 8-12 voies)
- Niveau réception : - 2,25 N
- Alimentation : 24 V = (22 - 30)
1960 à 1966 : Fin d’industrialisation, fabrication et livraison des matériels précités.
Nota : L’étude et la réalisation de ces premiers matériels ont permis à L.T.T. d’acquérir l’expérience pour
maîtriser ce type de matériel. L.T.T. a mis en place, dès le démarrage de l’activité, tous les moyens dans
les différents services concernés (études, prototypes, fabrication, contrôle, méthodes, ….). L’implication
de tous a permis de relever le défit sans problème majeur.
La composante « contrôle / recette » est également un point important dans le processus global. Les relations
avec le Service de surveillance (SIAR) étaient très contraignantes et basées sur une confiance mutuelle. Les
très bons résultats obtenus par L.T.T. durant ces 30 années environ de côtoiement, et malgré les tracasseries
quotidiennes, prouvent l’excellent climat qui a entouré ces relations. On pourrait citer de nombreuses anecdotes !!!!!
1967 : Notification de contrats pour l’étude et la réalisation d’une nouvelle génération de matériels
télégraphiques : convertisseur télégraphique et translateur télégraphique.
Il faut noter qu’au cours de l’étude du translateur est arrivé sur le marché un composant «
coupleur
optoélectronique » qui a permis d’améliorer fortement le fonctionnement, la fiabilité, l’exploitation
et la maintenance de cet équipement. L’Administration a d’ailleurs accepté de repousser les délais du
contrat pour pouvoir bénéficier de cette avancée technologique.
LTT a ainsi réalisé l’ensemble des équipements de télégraphie suivants :
- Equipement de conversion télégraphique (QFMX-101)
Cet équipement prend place dans un petit coffret (KO-665) (430 x 180 x 400 mm) et assure :
- La liaison télégraphique entre deux téléimprimeurs reliés par une ligne téléphonique 2F ou 4F.
(ligne filaire ou voie de courants porteurs)
- L'extension, en fréquence vocale, d'une liaison télégraphique issue d’un équipement de télégraphie
harmonique (QFTC-4) ou d’un ensemble de 4 tiroirs translateurs télégraphiques (QFMX-402).
- Ensemble de 4 tiroirs convertisseurs télégraphiques (QFMX-401)
Cet ensemble regroupe 4 tiroirs convertisseurs télégraphiques dans un grand coffret (KO-247)
(570 x 310 x 440 mm) permettant d’optimiser les adaptations.
Les caractéristiques techniques sont communes au QFMX-101 :
- Modulation : par déplacement de fréquence : 1325 Hz-1225 Hz.
- Vitesse de transmission : jusqu'à 100 bauds.
- Niveau émission : 0, -3. -6, -10 et -13 dB.
- Niveau réception : « fort " de -43 à -20 dB, « faible » de -23 à 0dB.
- Signal d'interruption : 1445 Hz.
- Signal d'appel : 1225 Hz.
- Equipement de translation télégraphique (QFMX-102)
Installé dans un petit coffret, il permet d'adapter aux équipements QFTC-4, QFMX-401 ou entre eux,
les circuits des modes suivants :
- 2 fils simple courant
- 4 fils double courant ± 48 V
- 4 fils simple courant poste passif
- 4 fils simple courant poste actif
Le tiroir « translation télégraphique » comporte en fait deux translations qui ont une face normalisée
4 fils simple courant 24 V, l'autre face pouvant être adaptée aux modèles décrits plus haut. Ces
translations sont équipées de relais optoélectroniques.
- Ensemble de 4 tiroirs translateurs télégraphiques (QFMX-402)
Cet ensemble regroupe 4 tiroirs translateurs télégraphiques dans un grand coffret (KO-247)
Les caractéristiques techniques sont communes au QFMX-102 :
- Vitesse de transmission : jusqu'à 1200 bauds
- Tensions télégraphiques ; 24 V, ± 48 V et 96 V =
- Distorsion télégraphique : < 5%
- Ensemble de 2 tiroirs convertisseurs et 2 tiroirs translateurs télégraphiques (QFMX-412)
Cet ensemble mixte, associé en tandem aux voies de télégraphie du QFTC-4, permet l'extension de ces
voies, soit en modulation télégraphique vers des machines d'un mode différent du 4F-SC-24 V. 60 mA,
soit en fréquence vocale vers une extrémité éloignée raccordée par une ligne téléphonique ou une voie
de courants porteurs.
1969 : Durant cette année, l’Administration a décidé d’industrialiser
un « Réseau Mobile de Transmissions » préfiguration du système RITA (Réseau
Intégré de Transmissions Automatique). C’est pourquoi il a été appelé Réseau intérimaire.
Les objectifs fixés étaient les suivants :
- Réseau de conception « nodal », mobile c'est-à-dire avec des stations techniques en cabine (shelter) montées sur véhicules,>
- Utilisation des équipements existants déjà développés,
- Un minimum de développements complémentaires.
LTT a d’abord été retenu pour réaliser l’étude et la réalisation des «stations télégraphiques ».
de 1970 à 1978 : Etude, développement et soutien du Réseau Intérimaire.
L.T.T. s’est vu confier :
L’étude et réalisation des stations « Télégraphiques » :
- La station multiplex télégraphique (TMMX-1) a été ainsi réalisée pour assurer la transmission
d'informations issues de machines télégraphiques vers des supports constitués par des voies
téléphoniques normalisées ou des circuits télégraphiques et la maintenance des liaisons depuis
les machines jusqu'au support.
La station se compose de :
- 11 coffrets de 4 voies télégraphiques (QFTC-4)
- 2 coffrets de 4 ensembles de tiroirs translateurs (QFMX-402)
- 2 coffrets de 4 ensembles de tiroirs convertisseurs télégraphiques (QFMX-401)
- 1 répartiteur permettant le raccordement vers des câbles 14 paires et réalisé avec des platines
équipées de bornes « gueule de requin »
- 1 coffret d'équipement de mesure (DE-13)
- 2 téléimprimeurs d'essais (AI.-28)
- 1 central téléphonique manuel à 16 directions comportant un système de visualisation du trafic.
- 1 armoire d'énergie (BY-453)
L’étude et la réalisation des stations « Téléphoniques de PC et de Centre Nodal » :
L’étude et la réalisation des stations de « Raccordement à l’Infrastructure »,
- La station de raccordement à l’infrastructure (CFCM-1) fait partie du
« système de transmission intérimaire du corps de bataille ». Elle réalise les interfaces
entre le « corps de bataille » d'une part et « l'infrastructure » téléphonique et télégraphique,
civile ou militaire, d'autre part. Cette station assure principalement :
- la répartition des différentes voies téléphoniques et télégraphiques
- le contrôle des circuits
La station est conçue pour recevoir divers types de matériel permettant de réaliser 5 versions
différentes en fonction de l'emploi tactique prévu. Elle est équipée, selon les versions, des
moyens suivants :
- 1 équipement à courants porteurs 24voies (QFTC-9), ou 12 voies (QFTC-8)
- 1 ensemble de 4 translateurs télégraphiques (QFMX-402)
- 1 équipement de télégraphie harmonique 4 voies (QFTC-4)
- 1 ensemble de convertisseurs télégraphiques (QFMX-401,ou QFMX-201, ou 1 deuxième équipement QFTC-4).
Quelle que soit la version, elle comporte en plus :
- 6 jonctions téléphoniques
- 1 répartiteur de routage et 1 répartiteur permettant de router les voies téléphoniques et télégraphiques
- 1 pupitre permettant essentiellement l'exploitation de la voie de service du centre de commandement
- 1 tiroir de mesures
- 1 distorsiomètre LTT (DS-9)
- 4 tiroirs d'alimentation (BA-272)
- 1 tableau d'énergie.
La responsabilité des chartes d’interface de l’ensemble des stations y compris celles non développées par L.T.T.
La formation à l’utilisation des équipements( aux LTT et au fort d’Issy-les-Moulineaux).
Le soutien (réparations, évolutions, rétrofits, …) des stations précitées, dans les régiments stationnés à l’époque dans l’est de la France et en Allemagne, et ceci pendant 3 ans.
Quelques exemples :
Ce fut encore un important challenge que L.T.T. a relevé et ceci pour deux raisons principales :
- Maîtrise des installations en shelter avec une composante mécanique très importante,
- Rôle de systémier et non plus de simple équipementier.
Quelques précisions et anecdotes sur la réalisation de ces prestations :
Cette activité d’intégration en station ne rentrant pas dans le périmètre de compétence des L.T.T. à
l’époque, nous a conduit à utiliser les services d’un sous-traitant « carrossier » reconnu sur la
place de Paris, à savoir la société Soprano basée à Clamart. Il lui a été confié la réalisation
et l’intégration des mécaniques (bâtis, armoires, …), l’étude et l’intégration de l’énergie et
des servitudes comme en particulier la climatisation.
Pour sa part, L.T.T. assurait la responsabilité technique globale, l’étude et l’intégration des
matériels électroniques, et bien entendu les essais finaux techniques et environnementaux en
prérecette et en recette avec les représentants de l’Administration (le SIAR).
Tout ceci a nécessité un important travail de management afin de garantir une parfaite coordination
des actions et garantir la tenue des objectifs en termes : technique, délais et qualité.
- L’étude de ces stations nous a amené à développer des matériels électroniques et électromécaniques spécifiques comme :
- Un distorsiomètre télégraphique (DS-9)
II permet d'effectuer le contrôle des téléimprimeurs et le réglage des voies de télégraphie ainsi
que des convertisseurs et des translations télégraphiques.
L'équipement prend place dans un petit coffret (KO-665) et possède les caractéristiques techniques
suivantes :
- Mesure de la distorsion isochrone des voies de télégraphie : de 0 à 50%, bonds de 0,5%
messages émis : permanent arrêt – permanent départ - alterné 1/1 - message semi-aléatoire à 63 digits
- Mesure de la vitesse relative des téléimprimeurs : de 50% en avance à 50% en retard par bonds de 0,5% à 7,5-10 et 11 moments (dépassement signalé par témoin lumineux).
- Mesure de la distorsion arythmique des téléimprimeurs : de 50% en avance à 50% en retard par bonds de 0.5% à 7,5 -10 et 11 moments (dépassement signalé par témoin lumineux) et possibilité de contrôler la distorsion sur chaque moment ou sur l'ensemble.
- Vitesse de fonctionnement: 50-75-100-110 et 200 bauds.
- Alimentation : 127 - 220 V. 50 Hz.
- Un quadripôle de bouclage (LTT-M1151)
Inséré à la place d'une ligne de transmission, il permet la vérification des dynamiques de fonctionnement et des niveaux de seuils de réception sur les matériels télégraphiques.
L'équipement prend place dans un petit coffret (KO-665).Il est alimenté en 127 ou 220 V, 50 Hz et est essentiellement constitué d'un atténuateur, associé à un amplificateur à gain variable.
- bande passante : 300 - 3 400 Hz
- niveaux d'entrées admissibles : + 12 à - 50 dB
- atténuation par plots : de 0,10,20,30,40 dB et 0,1,2,3,4N
- atténuation continue : de 0 à - 20 dB (0 à - 2,3 N)
- Un équipement de mesure de ligne (LTT-M1157)
Cet appareil installé dans un petit coffret (KO-665) et alimenté en 127 ou 220 V, 50 Hz assure les fonctions suivantes :
- mesure des niveaux et équivalents dans la bande de fréquence 300 - 3 400 Hz
- mesure de la résistance des fils de ligne
- test d'isolement sur les lignes
- test d'identification de polarité sur les fils de ligne télégraphique et de bivocalisation
- distorsiomètre télégraphique (DS-9) (décrit précédemment)
- quadripôle de bouclage (LTT-M1151) (décrit précédemment)
Les caractéristiques techniques sont les suivantes :
- Fréquence du générateur : 1 000 Hz
- Niveau émission : 0 dB
- Impédance de sortie : 600 Ohms
- Dynamique du népermètre : de + 12 dB à - 50 dB
- Impédance d'entrée : 600 Ohms ou 20 kOhms
- Bande de fréquence népermètre : 300 - 3 400 Hz
- Mesure de résistance : de 1 Ohms à 10 kOhms
- Test d'isolement : sous 200 V 0 à 2 kOhms
- indication par témoin lumineux 2 kOhms à 1 MOhms et > 1 MOhms
- Test de polarité : repérage du + par témoins lumineux
- Un équipement de mesure (DE-13)
Cet équipement, contenu dans un grand coffret (KO-247) a été réalisé pour les stations
télégraphiques mobiles.
Il se compose de 2 tiroirs ayant des fonctions distinctes
- 1 distorsiomètre télégraphique permettant l’émission d'un message et la mesure de la distorsion isochrone sur les voies de télégraphie, ainsi que la mesure de la vitesse et de la distorsion arythmique des téléimprimeurs.
- 1 équipement de mesure de ligne équipé avec : générateur sinusoïdal à 100 Hz, niveau 0 dB, népermètre 300-3 400 Hz pour les niveaux compris entre 0 et - 40 dB, amplificateur d'écoute avec haut-parleur, mesure de résistance de boucle sur les lignes, test d'isolement, détermination du fil + sur une ligne recevant de la modulation télégraphique.
- Un banc de test pour modems télégraphiques (BFTX-6)
Cet équipement a été réalisé pour les camions ateliers « Télégraphie fil » 3e échelon, afin de tester les équipements télégraphiques suivants : QFMX-101,102, 119, 201, 202.212, 401,402 et 412.
Intégré dans un grand coffret (KO-247), il regroupe : 2 tiroirs de référence (TK -267 et TK -268), 1
- l'intégration des tiroirs à tester (TK-266 - 267 - 268 - 271 - 272 et 533)
- le contrôle des tensions et courants des sources d'alimentation
- le contrôle des circuits télégraphiques
- le contrôle des circuits annexes.
- Des pupitres techniques
Installés dans les stations « Téléphoniques de PC et de Centre Nodal » , ces pupitres regroupent :
- les systèmes d’exploitation de la voie de service du « Centre de Commandement »
- la retransmission des ordres venant du « Centre de Diffusion des Ordres » par un ensemble de modules permettant la diffusion et la concentration des informations (LTT avait développé un système de « clés » d’aiguillage) sur un réseau « en arbre ».
- les lignes d’ordres des « courants porteurs ».
- la gestion d’alarmes.
- des équipements de mesure.
- L’intégration finale avec les matériels déjà livrés à l’Administration s’est effectuée à l’ERGM
(Etablissement de Réserve Générale du Matériel) de St Priest (près de Lyon). Dans ce cadre L.T.T. a joué
un rôle important en tant que responsable des interfaces du système.
- Dans le domaine des anecdotes, un des points forts concerne les « essais de roulage » pour vérifier
la tenue du matériel (station complète sur véhicule) aux contraintes mécaniques. Ces essais s’effectuent
sur une piste avec des portions en « nid de poules » et des parties « tôle ondulée » et ceci à vitesse
crescendo ; réjouissant comme programme !!! Ces essais sont vraiment très impressionnants vu de l’extérieur,
mais que dire des sensations à l’intérieur de la cabine. On a beau mettre un casque on ne sent pas très rassuré.
Il en est pour preuve, et on en vient à l’anecdote, un directeur venu assister aux essais a accepté de faire quelques
tours dans la cabine. Il s’en est sûrement voulu car à un moment, que l’on peut considérer
comme scabreux, il s’est adressé au ciel en criant « mon dieu on se casse la gueule ». Heureusement le camion
a simplement décollé !!!!!! Comme quoi travailler dans l’électronique comporte quand même des risques !!
- La livraison des shelters, quelle acrobatie !! Le transfert des cabines de l’usine nord jusqu’au wagon à
l’usine sud (sans parler du chargement et du déchargement) à l’aide des transpalettes c’était une véritable aventure.
Heureusement que les conducteurs de ces engins étaient des virtuoses sinon attention la casse !!!
- L’assistance technique, le soutien des stations sur le terrain pendant 3 ans, quelle aventure. Des semaines
entières les voitures remplies de matériels et d’outillages de tous genres, mais aussi une équipe de monteurs,
câbleurs, techniciens qui avaient du mal à terminer la semaine à force de se « vautrer » à quatre pattes dans
tous les recoins des cabines. Quel courage et quel dynamisme affichés par tous les participants qui, malgré
ces efforts et les jambes lourdes étaient toujours prêt à se joindre au convoi !! Et même, comme c’est arrivé
une fois, une deuxième semaine d’affilée alors que la plupart ne pouvait à peine marcher même pour se rendre
le soir au restaurant. Des anecdotes durant cette période il y en aurait des dizaines à raconter !!
Un point à noter, c’est que durant toutes ces missions dans les différents régiments de Transmissions, les équipes
L.T.T. ont toujours été parfaitement reçues et considérées avec ou sans la présence de l’Administration qui se
joignait parfois à nous (surtout le service de surveillance SIAR).
A partir de 1972 : Participation à la grande aventure du système RITA tant attendu par l’Armée
de Terre Française.
Le « RITA » Réseau Intégré de Transmissions Automatique ( voir : Historique et Principes de base ) a été
développé sous la responsabilité de la DTAT ( Direction Technique des Armements Terrestres ) et la SEFT ( Section d’Etudes
et Fabrications des Télécommunications ) en collaboration avec les principaux industriels suivants :
- CII ( Compagnie Internationale pour l’Informatique )
- CIT ( Compagnie Industrielle des Télécommunications )
- LCT ( Laboratoire Central de Télécommunications )
- LMT ( Le Matériel Téléphonique )
- SAGEM ( Société d’Applications Générales d’Electricité et de Mécanique )
- SAT ( Société Anonyme de Télécommunications )
- ECRE ( Société d’Etudes et de Constructions Electroniques )
- SINTRA ( Société Industrielle des Nouvelles Techniques Radioélectriques et de l’Electronique Française )
- THOMSON-CSF ( Thomson – Compagnie générale de télégraphie Sans Fil )
- LTT qui est la société qui a étudié et réalisé le plus grand nombre de matériels différents ( 9 ) !
Jusqu'à fin des années 1970, LTT a réalisé des études et prototypes de chacun des matériels suivants
qui ont été fabriqués en série (voir Années 1980) :
- Equipements de transmission sur câble ( Pub !)
- Equipement de transmission de central (UT-1)
Equipement de transmission d'extrémité pour les liaisons câble, ou câble et faisceau hertzien du RITA, l'UT-1 réalise
l'interface entre un central téléphonique et 6 quartes CX-1065 G.
Il assure les fonctions de régénération des signaux bipolaires, de test des jonctions, de téléalimentation des répéteurs,
d'émission-réception des signaux BF permettant l'exploitation et le contrôle des quartes.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : caisson RITA ( 690 x 442 x 392 mm )
Masse : 70 kg.
- Equipement de transmission de concentrateur (UT-2)
Equipement de transmission d'extrémité pour les liaisons câble, ou câble et faisceau hertzien du RITA, l’UT-2 réalise
l'interface entre un concentrateur et une quarte CX-1065G.
Il assure les fonctions de régénération des signaux bipolaires, de test des jonctions, de téléalimentation des répéteurs,
d'émission-réception des signaux BF permettant l'exploitation et le contrôle de la quarte.
Il fournit l'alimentation, à partir de sources primaires, aux unités constituant la station concentrateur.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : caisson RITA ( 690 x 442 x 392 mm )
Masse : 92 kg.
- Répéteur – régénérateur (RP-5)
Inséré entre deux quartes CX-1065 G dans les liaisons câble du RITA, il compense l'affaiblissement dû au câble et
régénère automatiquement des signaux bipolaires déformés par des longueurs de câble à quarte CX-1065 G variant de 400 à 1200 m.
Le répéteur assure la transmission des signaux BF de la voie de service.
Le répéteur est téléalimenté à courant constant par le circuit fantôme de quarte à partir d'un équipement d'extrémité.
La voie de service est transmise sans traitement, superposée aux signaux bipolaires.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses, chutes et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : cylindre de 350 mm de longueur et de 75 mm de diamètre.
Masse : 3 kg.
- Adaptateur faisceau hertzien (AD-125)
Equipement de transmission d'extrémité pour les liaisons câble du RITA, I'AD-125 réalise l'interface entre un terminal
hertzien et un câble à quarte CX-1065 G.
Il assure les fonctions de régénération des signaux bipolaires, de bouclage de téléalimentation et de transfert de la
voie de service au terminal hertzien.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : 184 x 172 x 61 mm.
Masse : 2 kg.
- Equipements d’adaptation
- Adaptateur télégraphique (AG-12)
Destiné à la connexion au RITA d'une station télégraphique rapide (TETRA), il assure pour cette station la correction des
erreurs et les commandes du lecteur (liaison bifilaire symétrique à 50 caractères/seconde) et du perforateur (ou de l'imprimante).
Liaison avec le réseau MIC par ligne téléphonique, données à 600 bauds en modulation de fréquence.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -25 ° à + 55 °C.
Dimensions : coffret RITA ( 567 x 476 x 235 mm.)
Masse : 25 kg.
- Adaptateur de réseau (AG-11)
Cet adaptateur réalise l’interface entre le système informatique des stations CAREME (Centre Automatique de Réception
et d’Emission de Messages), CECORE (Centre de Commandement du REseau), et CARMELITE (Centre Automatique de Relais de Messages
pour Liaisons vers l’infrastructure de l’armée de Terre), et les accès analogiques du RITA.
Interface côté stations (coupleurs) : signaux numériques transmis par lignes bifilaires.
Interface côté ligne : modulation biphase à 2400 bauds.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : caisson RITA ( 690 x 442 x 392 mm )
Masse : 55 kg.
- Equipements d’alimentation
- Unité d’énergie (RF-46)
Associée à l'Unité de Commande et Répartition BY-592, elle permet l'alimentation en énergie des installations du RITA.
Cette unité est capable de fournir, à partir du réseau 220 V, 40 A sous 24 V ( 34 A pour l'utilisation et 6 A pour la charge batterie).
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : caisson RITA ( 690 x 442 x 392 mm )
Masse : 105 kg.
- Unité de commande et répartition (BY-592)
Elle permet, d'alimenter les unités d'énergie RF-46, d'assurer leur mise en parallèle,
d'effectuer la distribution vers l'utilisation, de regrouper les différentes commandes et
alarmes, d'assurer le secours par la batterie et de commander la charge de cette dernière.
L'ensemble d'alimentation, constitué d'une Unité de commande et répartition BY-592 et de 2 ou 3 unités d'énergie RF-46,
est associé à des batteries formant une source 24 V. En cas de coupure du 220 V, les batteries en tampon assurent un secours
automatique sans interruption sur la distribution 24 V.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 70 °C.
Dimensions : caisson RITA ( 690 x 442 x 392 mm )
Masse : 85 kg.
- Unité d’alimentation faisceau hertzien (RF-49)
L'unité d'alimentation RF-49 est un convertisseur 220 V/24 V, 800 watts destiné à alimenter bon nombre d'équipements du RITA,
en particulier ceux de la station de « Faisceau Hertzien Modulaire » FHM.
Le RF-49 opère à partir d'une source 220 V - 50 Hz ou d'une batterie de secours 24 V. Branché sur 220 V, le RF-49 assure
simultanément l'alimentation de l'équipement et une charge régulée de la batterie de secours.
Matériel étanche.
Résiste aux secousses et vibrations.
Fonctionnement assuré de -40 ° à + 55 °C.
Dimensions : coffret RITA sans couvercle ( 574 x 480 x 258 mm.)
Masse : 49 kg.
D’autre part, LTT a répondu aux différents appels d’offres lancés par l’Administration concernant l’étude et la réalisation
des différentes stations composant le système à savoir : CAREME (Centre Automatique de Réception et d’Emission de Messages),
CECORE (Centre de Commandement du REseau), Concentrateur de PC Important, Concentrateur de PC Principal, Central, Faisceaux
Hertziens …..
La « lutte » a été très féroce entre les industriels retenus pour répondre à ces appels d’offre et LTT n’a malheureusement pas
été retenu pour aucune des stations.
Seuls des « Prototypes d’identification » ont été réalisés au fond de « l’usine nord » (dernier hangar), à savoir :
- Installation du Central RITA (CFCX-1)
L'installation Central RITA est destinée à recevoir les équipements d'un central automatique numérique implanté, soit dans
des centres nodaux, soit dans des PC importants.
La station permet, au maximum, le raccordement de 12 jonctions multiplex à 24 canaux.
Elle est installée en deux cadres (ou shelters) SH-25 montés sur camionnettes tactiques.
Le cadre « Commutation » est équipé des unités de commutation et d’interface, de signalisation, d’extensions à 6 jonctions et
d’un ordinateur 15M.
Le cadre « Exploitation » regroupe les équipements de transmission, les équipements de chiffrement ainsi qu’un terminal TETRA
(Terminal de Télégraphie Rapide).
L'alimentation est assurée par un groupe électrogène 220 V, 50 Hz, 10 kVA. Des batteries incorporées permettent une autonomie
de fonctionnement d'environ 30 minutes en secours.
- Installation du concentrateur sur plateau de camionnette (QFCV-1)
L'installation Concentrateur sur plateau de camionnette est destinée à recevoir les équipements permettant le raccordement à
un central de 46 abonnés analogiques et4 abonnés digitaux rapides.
La station concentrateur est utilisée dans le RITA, soit isolément, soit à capacité réduite en association avec un Convertisseur
de Raccordement Radio (CRR).Elle est installée sur un plateau de camionnette tactique.
L'alimentation est assurée par un groupe électrogène 220 V, 50 Hz, 800 VA inclus dans la station ; et, dans la version pour CRR,
par une tension 220 V, 50 Hz transmise par la station CRR. Pour les deux versions, (les batteries permettent une autonomie de
fonctionnement d'au moins 1.30 h en secours.
- Installation du concentrateur pour PC Important
L'installation Concentrateur pour PC important est destinée à recevoir ; les équipements permettant le raccordement à un
central par une jonction multiplex d'une vingtaine d'abonnés analogiques et digitaux, et certains moyens d'exploitation
(Terminal de Télégraphie Rapide, fac-similé, Poste Radio d’ Abonné).
La station est installée dans un cadre SH25 monté sur camionnette tactique.
L'alimentation est assurée par un groupe électrogène 220 V, 50 Hz, 2,5 kVA. Une partie des équipements est secourue en cas de
défaillance du groupe, soit par des batteries incorporées, soit par la batterie du véhicule porteur.
- Installation « CAREME » (Centre Automatique de Réception et d’Emission de Messages)
L'installation « CAREME » (Centre Automatique de Réception et d'Emission de Messages) est destinée à recevoir les équipements
du système informatique assurant la gestion et la transmission automatique des messages télégraphiques échangés dans te RITA.
La station est installée dans un cadre SH-26.
L'alimentation est assurée par un groupe électrogène 220 V, 50 Hz. 10 kVA.
Des batteries incorporées permettent une autonomie de fonctionnement d'environ 1.30 h en secours.
- Installation « CECORE » (Centre de Commandement du REseau)
L'installation « CECORE » (Centre de Commandement du Réseau) est destinée à recevoir les équipements du système informatique
permettant d'effectuer la supervision et la gestion du RITA.
La station est installée dans 3 cadres SH-26.
Le cadre « Cellule technique »
regroupe principalement ; un pupitre de supervision, un ordinateur 15M et ses unités de disques,
un terminal TETRA (Terminal de Télégraphie Rapide), un adaptateur de réseau.
Le cadre « Cellule commandement » est équipé de consoles de visualisation, d’unités de génération d’images, de
gestion et couplage,
ainsi que de panneaux de cartes mobiles et juxtaposables.
Il faut noter que LTT avait inventé des panneaux de cartes perforés avec aspiration par ventilateurs. Ce système
permettait le maintien automatique des cartes d’état major sur les panneaux. Ces derniers pouvaient également coulisser
sans problème de coupure des ventilateurs, grâce à des enrouleurs électriques (comme dans les aspirateurs !)
Le cadre « Cellules plan de fréquences logistique et mouvement » se compose de consoles de visualisation et d’un panneau
de cartes.
L'alimentation est assurée par un groupe électrogène 220 V, 50 Hz. 10 kVA. Des batteries incorporées permettent une autonomie
de
fonctionnement d'environ 45 minutes en secours.
LTT a aussi été présente aux expositions de matériels français d’armement terrestre de SATORY (camp de Satory à Versailles)
qui avait lieu tous les deux ans après le salon du Bourget.
Pour SATORY VI en 1977, LTT avait un stand extérieur d’exposition de « shelters » et un stand intérieur(sur la photo : Bernard Hertzog – Geoffroy De Segonzac – Jean Pierre Jama)
de 1981 à 1983 : Etude et réalisation de « Boîtiers MDF et BPF » (modem, ampli diffuseur, raccordement)
pour le compte de la CIMSA (Compagnie d'Informatique Militaire Spatiale et Aéronautique).
de 1980 à 198x : Industrialisation, expérimentation et production des matériels du système RITA.
Il faut savoir qu’à l’époque la direction des LTT avait décidé de confier l‘industrialisation de
ces matériels RITA à l’usine de Lannion. Ce fut le démarrage d’une grande collaboration entre les équipes de Conflans
(les parisiens !!) et de Lannion (les Bretons !!). Et là aussi il y aurait beaucoup d’anecdotes à raconter….
Côté hébergement, le lieu de prédilection des Conflanais était « Perros-Guirec », avec Le « Printania » fréquenté
habituellement par les « Etudes » et « Au bon accueil » plutôt réservé aux « Méthodes »….On y mangeait tellement bien,
que pendant la recette des équipements de présérie (quelques mois), un contrôleur de la SEFT (Section d’Etudes et
Fabrication des Télécommunications) avait réellement eu des problèmes de poids…qu’il a fallu compenser par du jogging
sur le magnifique « Sentier des douaniers » ( entre la plage de Trestraou et Ploumanac'h ).
Le soir après une dure journée, on pouvait aussi partager les plaisirs de la mer (ballades et pêche au maquereau)
sur le « RITA », le voilier de Guy Biarnès. On le reconnaît (en présence de JP.Lefebvre) au cours d’essais mécaniques à Brest).
Côté expérimentation, de nombreuses missions se sont déroulées en région parisienne
et surtout « à l’Est ».Il nous reste quelques photos de Charmes, ou plutôt de la région de Charmes (entre Nancy et Epinal)
où avait lieu une expérimentation sur le terrain du TETRA (TErminal de Télégraphie RApide), en 1982:
La production des équipements à Lannion fut un évènement important compte tenu des
organisations et aménagements mis en place pour fabriquer en série du « Militaire ».
Les matériels étaient présentés en recette usine au SIAR (Service de la surveillance Industrielle de l'ARmement) .
Grâce à son savoir faire et à son niveau de compétence en terme de réalisation, contrôle et qualité, LTT, a obtenu du SIAR la conformité au Règlement sur l’Assurance de la Qualité « RAQ-2 » décerné par la DGA (Délégation Générale pour l’Armement).
On retrouve ci-après les équipements fabriqués à près de 1000 exemplaires chacun :
Il faut aussi signaler le développement de composants spécifiques LTT pour le RITA :
- des circuits hybrides
- un avertisseur sonore qui fut vendu à tous les industriels du RITA
Cet avertisseur surnommé le « DulouardPhone » a été étudié et industrialisé par Jean Dulouard
qui aurait beaucoup d’anecdotes à nous raconter….
de 1983 à 1985 : complément d’étude pour le passage en optique du système RITA
En 1983 l’Administration a confié à L.T.T. l’étude de remplacement des
« quartes »filaires par des cordons optiques. Cette évolution entraînait également la refonte des traversées de
cloison des stations concernées : passage de boîtiers filaires passifs en boîtiers optiques actifs.
Cette étude et la réalisation des matériels a nécessité une collaboration étroite entre les services des câbleries
de Conflans et Lannion et les services études équipement ainsi qu’un fabriquant de connectique.
en 1985 :
L’armée américaine séduite par le système français, décide d’équiper ses
transmissions de la technologie de commutation utilisée dans le RITA.
Des pays du golfe avaient également contacté LTT pour la réalisation de
« shelters », mais sans résultats. LTT faisait partie du groupe « PRO-RITA » pour la promotion du RITA à l’exportation
( Pro-Rita1, Pro-Rita2, Pro-Rita3 )
3) Commentaires
- Les études menées sur les équipements militaires ont toujours permis de suivre les évolutions technologiques très
importantes dans ces années là. Il faut souligner que les études sur les matériels civils ont bénéficié très souvent
des avances technologiques réalisées sur les matériels militaires.
C’est pourquoi cette activité « militaire », malgré un chiffre d’affaire faible (mais non négligeable) part rapport à
celui réalisé par l’ensemble de la société, a été bénéfique techniquement et financièrement.
- Ces études nous ont également contraints à faire des efforts et s’améliorer sur tous les points relatifs au soutien
des matériels : testabilité, maintenabilité, documentation, formation ,….En effet pour les matériels militaires les
contraintes « soutien logistique » étaient importantes et représentait une charge lourde.